Actes de guerre by Tom Clancy

Actes de guerre by Tom Clancy

Auteur:Tom Clancy [Clancy, Tom]
La langue: fra
Format: epub
ISBN: 222609346X
Amazon: 222609346X
Éditeur: Albin Michel
Publié: 1997-06-01T22:00:00+00:00


28.

Mardi, 00 : 45, Barak, Turquie

Pendant qu’Ibrahim conduisait le ROC, Hassan passa les quarante kilomètres du trajet jusqu’à Barak à faire l’inventaire de son chargement. De son côté, Mahmoud, assis sur le siège du passager, s’entraînait à manipuler la radio. Hassan se chargeait de traduire ses questions à Mary Rose. Rodgers avait autorisé cette dernière à répondre. Il ne voulait plus risquer de pousser à bout les terroristes. Pas encore. En quelques minutes, Mahmoud avait découvert la fréquence utilisée par les patrouilles frontalières turques. Mary Rose lui montra comment communiquer avec elles. Mais il s’en abstint.

La ville frontière turque de Barak est située juste à l’ouest de l’Euphrate. Le temps que le ROC arrive, les eaux du fleuve avaient noyé le rez-de-chaussée des maisons de bois, des boutiques et d’une mosquée du quartier nord-ouest. La ville était déserte, en dehors de quelques vaches et chèvres et d’un vieillard assis sur son perron, les pieds dans l’eau. Il n’avait apparemment pas eu envie de partir.

Ibrahim traversa la ville presque sans vie, puis arrêta le ROC au sud de celle-ci, à moins de trois mètres des rouleaux de barbelés tendus entre deux poteaux d’un mètre quatre-vingts. Il s’adressa alors à Hassan qui acquiesça et se rendit auprès de Rodgers.

Le général avait été ligoté entre les deux sièges du poste informatique, à genoux, tourné vers l’arrière. Le soldat Pupshaw était toujours attaché contre le dossier de son fauteuil, et Sondra avait retrouvé le sien. La seule concession des Syriens avait été d’autoriser Phil Katzen à soigner la blessure par balle du colonel Seden. Même si le Turc avait perdu beaucoup de sang, la blessure n’avait rien de grave. Mais Rodgers savait que leurs ravisseurs n’avaient pas agi par pure bonté d’âme. Sans doute avaient-ils une bonne raison de se garder le colonel Seden. À l’encontre de certains terroristes qui s’attendrissent pour leurs otages à mesure que le temps passe, ces trois-là ne semblaient pas ouverts à la concession ou au compromis. En tout cas, la pitié n’était pas dans leurs habitudes. Tout au contraire, ils avaient révélé leur empressement à blesser ou tuer. Une fois de retour chez eux, parmi les leurs, qui sait ce dont ils seraient capables. Sans tuer leurs otages, ils pouvaient très bien leur faire un mauvais parti.

Rodgers comprit qu’il allait devoir agir au plus vite.

Hassan toisa Pupshaw. « Toi, tu vas m’accompagner, dit le Syrien en coupant les liens aux chevilles du prisonnier.

— Où l’emmenez-vous ? demanda Rodgers.

— Dehors », répondit Hassan en faisant signe à l’Américain de descendre.

Quand Rodgers vit Hassan attacher les mains de Pupshaw à la poignée de la portière côté conducteur, et qu’il l’entendit lui dire de se tenir sur l’étroit marchepied, il devina ce que le Syrien projetait.

Il y avait un peu plus de deux cent cinquante mètres de no man’s land entre cette clôture et celle située à la frontière syrienne. Rodgers savait que l’une et l’autre étaient électrifiées. Les Syriens aussi, sans doute. S’ils ne l’avaient pas deviné avant d’arriver, les insectes grillés collés dessus en étaient la preuve.



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